La perte d’un être cher n’est jamais une chose aisée. En effet, le deuil est un chemin long et pénible, pour les femmes comme pour les hommes.
Mais qu’est-ce qui rend ce deuil si difficile ? Quelles en sont les étapes ? Et, surtout, le deuil des hommes est-il différent de celui des femmes ? Voyons cela ensemble au cours de cet article.
Sommaire :
Le deuil, pourquoi est-ce difficile et quelles en sont les étapes ?
Faire son deuil, d’après la plateforme spécialisée en santé mentale masculine LetsTOlk, est un véritable travail. En effet, il s’agit d’un processus à part entière. Celui-ci est non seulement compliqué, mais aussi désorientant, notamment lorsqu’on perd une personne très proche ou pour la première fois. Ainsi, le deuil est souvent pénible, plus ou moins long et douloureux, le rendant difficile, d’autant plus que certaines étapes peuvent vraiment être compliquées.
En effet, le deuil est divisé en plusieurs étapes, comme l’indique le modèle de Kubler-Ross. On en compte le plus souvent 5, bien qu’il existe des modèles à 7 étapes.
En ce qui concerne le modèle de Kubler-Ross, on peut identifier 5 étapes en partant de l’annonce du décès :
- Le refus de comprendre ou déni : cette période, plus ou moins longue, est représentée par un moment d’incompréhension, de négation ou encore de rejet total. Cette étape peut être plus ou moins longue, selon les personnes.
- La résistance ou colère : cette période est très difficile, puisque les personnes ressentent alors un sentiment de révolte, de sabotage et vont essayer de trouver une raison à la mort de la personne, accusant les circonstances, d’autres personnes, ou le défunt lui-même.
- La décompression : La décompression, qui est aussi difficile que la période de résistance et colère, est caractérisée par une grande tristesse, voire une dépression et une impression d’injustice. Il arrive que la résistance et la décompression soient inversées chez certaines personnes.
- La résignation : la résignation est le moment où les choses commencent à rentrer dans l’ordre, bien que tout ne soit pas encore au top. En effet, bien que la tristesse et la colère ne sont plus là, on note toujours une absence d’enthousiasme et bien souvent un sentiment de nostalgie plus ou moins fort est présent.
- L’intégration ou acceptance : dernière étape du deuil, peu importe le modèle, l’acceptance se traduit par l’acceptation de la perte et le fait d’aller de l’avant, sans oublier la personne, bien entendu, mais sans ressentir de nostalgie ou son absence au quotidien.
Le deuil est-il différent chez les hommes ?
Oui, le deuil est légèrement différent chez les hommes et chez les femmes. En effet, si la douleur reste la même, on peut tout de même observer des différences notables.
Chez la femme
De manière générale, les femmes auront plutôt tendance à se tourner vers leur cercle social pour trouver du soutien et du réconfort. Il s’agit ici de la famille, bien entendu, mais aussi et surtout de leur cercle d’amis.
Généralement, le deuil est également très émotionnel, en particulier dans le cas où le défunt était proche de la personne, avec une tristesse et une colère parfois très profonde. La vie est alors plutôt à l’arrêt, avec de grandes difficultés à reprendre le travail, à réaliser les démarches administratives, etc. On peut alors parler de désarroi émotionnel, entraînant souvent, en plus de la douleur mentale, une douleur physique, de la confusion, de l’épuisement ainsi que de l’anxiété.
Chez l’homme
Du côté des hommes, si certains se tourneront également vers leur cercle social, la tendance est plutôt de rechercher l’aide d’un professionnel, notamment par le biais des groupes de deuil, ainsi que le partage de souvenir publiquement, par le biais des réseaux sociaux par exemple. Cela leur permet d’intégrer plus facilement la perte dans leur nouveau quotidien et d’aller de l’avant, tout en profitant du soutien de ceux qui font fasse à cette même épreuve qu’est le deuil.
Côté émotion, le deuil n’est pas moins compliqué et n’est pas moins émotionnel. Néanmoins, les hommes ont tendance à cacher leurs émotions et « rester forts » pendant leur deuil. Ils ont également plus souvent tendance que les femmes à prendre les devants et restent moins longtemps à l’arrêt après l’annonce, restant alors actifs mentalement et physiquement, notamment en prenant soins des obsèques, des documents, de débarrasser le logement du défunt, etc.