
Nous ne réagissons malheureusement, ou heureusement, pas tous de la même manière à une situation tragique ou à un événement catastrophique, quel qu’il soit. Certaines personnes vont développer, à la suite de ces chocs, un syndrome de stress post-traumatique (SSPT), aussi appelé trouble de stress post-traumatique. Nous faisons ici un tour d’horizon de ce trouble afin d’en comprendre un peu mieux les causes et circonstances qui peuvent y mener, ainsi que les symptômes à reconnaître et les solutions ou traitements qui aident à y remédier.
Qu’est-ce que le trouble de stress post-traumatique ?
Lorsque nous sommes confrontés à une situation qui met en danger notre propre sécurité ou bien la vie d’un proche, nous ripostons. C’est un réflexe humain. Mais ces réponses peuvent prendre diverses formes. La peur provoquée par un événement tragique et soudain engendre une réaction psychologique créant un haut niveau d’anxiété. Mais, elle peut aussi se manifester par une réaction physique, via la sécrétion par le corps d’adrénaline, l’hormone du stress et du danger. Les adultes, tout comme les enfants, peuvent être touchés par le stress post-traumatique. En Europe, selon l’OMS, entre 1 et 3 % de la population serait affectée, avec une majorité pour les femmes.

Ces mécanismes de défense psychologiques ou physiques sont généralement brefs et disparaissent la plupart du temps quelques heures ou jours après l’événement. Or, lorsque des signes de tension et d’angoisse demeurent chez une personne, se transformant en cauchemars ou en souvenirs persistants et incontrôlables, elle souffre probablement d’un trouble de stress post-traumatique. Cela se traduit par un ensemble de symptômes et séquelles psychologiques allant de frissons et sensations de peur inexpliquées à des tremblements, des palpitations cardiaques, des flash-back, en passant par des troubles du sommeil, de l’appétit, ou encore des difficultés de concentration.
Les victimes ou les témoins de ces événements traumatisants ont souvent peu de contrôle sur les conséquences, qui apparaissent dans les premiers mois après le choc, mais peuvent aussi survenir plusieurs mois, voire des années, après le drame.
Quelles causes et circonstances peuvent engendrer ce stress ?
Lorsque l’intégrité physique ou psychologique d’une personne est touchée ou même « simplement » menacée, les émotions et le comportement de celle-ci s’en trouvent modifiés. Les motifs les plus courants du trouble de stress post-traumatiques sont énoncés ci-après : accident grave, viol, torture, mort violente d’un proche ou image de la mort, agression, catastrophe naturelle, attentat, prise d’otage, guerre, séquestration, maltraitance et négligence. Cette longue liste n’est malheureusement pas exhaustive, car chacun réagit de manière différente à une circonstance stressante. Il n’y a pas d’échelle de mesure d’un traumatisme. En fonction de la personnalité, des antécédents et moments heureux vécus, mais aussi des ressources intérieures, de la situation familiale et de la qualité de l’entourage de l’individu, les stigmates du SSPT peuvent varier et influencer le pronostic médical. Le contexte et l’accumulation de faits traumatisants sont aussi à prendre en considération lors de l’évaluation du syndrome.
Quels sont les traitements possibles ?
Comme bon nombre de maladies, le syndrome de stress post-traumatique peut se soigner. Ces traitements permettent aux personnes souffrantes de retrouver peu à peu leur vie d’avant en reprenant le contrôle de leurs émotions et de leurs activités du quotidien. La psychothérapie ainsi que la médication sont à ce jour les solutions les plus efficaces pour agir sur ce syndrome.